Petit, sans odeur, je travaille dans l’ombre mais pas au noir – Qui suis-je ?

par | 11 Oct 2017 | Blog, Ecologie, Environnement

Je suis, « le lombric qui composte » … quésaqui quésaquo, je m’active en principe dans les sols cependant mon incroyable efficacité m’amène dans des lieux insolites et aujourd’hui je te présente le lombricomposteur.

Tu connais pas ? Eh bien c’est mon garde-manger à moi le lombric, tu me connais en principe sous la dénomination de « ver de terre ».

Je suis éboueur de métier et certainement le plus sympa et le plus efficace que je connaisse, sans fausse modestie, pour vos déchets alimentaires.

Je travaille sans aucun bruit, je ne produis et ne dégage pas d’odeur, en cadeau je livre environ de 5 à 10 kg de « lombricompost » par trimestre… de quoi alimenter les jardinières de vos balcons, voire ceux des parcs et jardins que sais-je. Alors épaté ?

Mon lieu de travail en image : Oui je sais ce n’est pas très sexy aujourd’hui encore, mais tellement efficace !

Comment ça marche :

 

Contrairement à un composteur de jardin qui fermente grâce à la chaleur principalement, le lombricomposteur s’appuie sur les lombrics (espèce: Eisenia, il existerait env. 300 espèces dont 40 en Suisse) qui vont digérer plusieurs fois la nourriture et la transformer petit à petit en compost, mais aussi faire un « thé » (pipi) qu’on peut diluer dans l’eau afin de créer un excellent fertilisant liquide pour les plantes.

Le lombricomposteur est constitué de plusieurs bacs, qui doivent être opaques pour conserver l’obscurité et troués afin de laisser passer les vers. On remplit le bac du dessous puis quand celui-ci est plein, celui juste au-dessus etc… Lorsque le bac du dessous n’a plus de vers c’est à dire qu’ils sont tous passés dans le 2e ou 3e bac, c’est que le compost est prêt !

On vide alors le bac le plus bas, et on le replace par-dessus les autres. C’est un système rotatif sans fin.
Les vers de terre mangent environ la moitié de leur poids par jour. Ils sont dotés d’un tube digestif et de cinq cœurs qui agissent comme des pistons. Ils s’autorégulent et se reproduisent en fonction de l’espace à disposition et de la quantité de nourriture qu’on leur donne.

Je trouverais génial qu’il soit trouver une solution de créer un « lombricomposteur » design sympa, adapté à un usage ménager pour une famille de 2 à 4 personnes en lieu et place des petites poubelles « vertes » à composter. Et  pourquoi pas imaginer qu’il y ait des moloks à lombrics dans les zones urbaines pour y mettre nos déchets. Ah si j’étais une ingénieuse ingénieur 🙂

Pour en savoir plus : Les spécialistes et pionniers en la matière en Suisse-romande sont Agnès et Sylvain Gerber à Bex : www.lombricomposteur.ch,

Les Gerber produisent et vendent le meilleur lombriterreau et lombricompost et peuvent même te vendre des lombrics si ton terrain te semble peut habiter et si tu veux booster ton potager.

Sources : Lombricompostage,

A mercredi prochain pour une nouvelle rubrique : “Ecolo- bobo- bon, bon !”

Wendy G.